
Objectif 4
Canada : 8e sur 41 pays
« Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité »
CIBLE 4.1
Faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit, et de qualité, les dotant d’acquis pertinents et effectifs.
Taux de diplomation au secondaire de 61 % après CINQ ans, mais de près de 80 % après SEPT ans
Dans l’ensemble des commissions scolaires de Montréal, le taux de diplomation et de qualification après SEPT ans des élèves de la cohorte de 2008 était de 78,1 % en 2014-2015.
- Ce taux de diplomation était légèrement inférieur à celui de 78,8 % à l’échelle du Québec.
- Il existe d’importantes disparités dans les taux de diplomation entre les différentes commissions scolaires de Montréal : 85 % dans les écoles de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, 89,4 % dans English-Montréal, 87,8 % dans Lester-B.-Pearson et 69,5 % à la CSDM (Figure 4.1).
- À Laval et en Montérégie, les taux de diplomation sont inférieurs à ceux observés à Montréal : 76,3 % à Laval et 73,4 % en Montérégie, après sept ans et pour la cohorte de 2008.
- Les taux de diplomation et de qualification après six ans sont inférieurs : ils étaient de 74,8 % pour la cohorte de 2008 pour l’ensemble du Québec et 73 % à Montréal. Après cinq ans, les taux de diplomation passent à 66 % au Québec et 61 % à Montréal. À titre de comparaison, le taux de diplomation après cinq ans était de 85 % en 2015 en Ontario et dans les écoles du Toronto District School Board.
- L’écart entre les garçons et les filles en ce qui concerne le taux de diplomation tend à diminuer, mais demeure important, autour de 10 points de pourcentage.
Au Québec en 2013-2014, près d’un million d’élèves du préscolaire, primaire ou secondaire étaient inscrits dans l’un ou l’autre des 3 000 établissements d’enseignement du Québec.
Parmi ceux-ci, 23 % fréquentaient un établissement d’enseignement à Montréal, 19 % en Montérégie et 5 % à Laval.
Au début des années 1970, plus de 400 000 élèves fréquentaient l’une ou l’autre des écoles primaires et secondaires de l’île de Montréal, ce qui témoigne des importants changements démographiques des 40 dernières années.
La baisse des effectifs scolaires entre 1971 et 2013 a été plus importante à Montréal que pour l’ensemble du Québec : 46 % contre 39 %.
Figure 4.1
Taux de diplomation et de qualification au secondaire, ensemble du Québec et certaines régions et commissions scolaires, 2013-2014 et 2014-2015.

NOTE : Le taux rapporté pour l’ensemble du Québec est un taux qui inclut les écoles publiques et privées. Par contre, pour les taux calculés par commission scolaire, seuls les établissements d’enseignement du réseau public sont inclus parce que la méthode utilisée pour calculer les taux de diplomation ne peut être appliquée aux établissements privés en raison de leur taille restreinte. Le taux comprend le taux de diplomation du secondaire durant cette période et le taux de certification des élèves du parcours de formation axé sur l’emploi. Les données du tableau reflètent la progression des cohortes d’élèves de 2007 et de 2008 jusqu’à leur diplomation en 2013-2014 et en 2014-2015.
SOURCE : Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), 2016.
Figure 4.2
Taux annuel des élèves sortant de la formation générale sans diplôme ni qualification au secondaire (réseau public seulement), ensemble du Québec et certaines régions, 2012-2013.

SOURCE : Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), 2016 (Compilation originale de l’Infocentre de santé publique du Québec à partir du système Charlemagne.)
Taux de décrochage au secondaire
À Montréal en 2012-2013, le taux de décrochage scolaire chez les jeunes du secondaire au réseau public était de 20,8 %, une amélioration de 4,2 points de pourcentage par rapport à 2008-2009.
- Le taux de décrochage à Montréal est supérieur à celui de 17,8 % à l’échelle du Québec.
- Les régions de Laval et de la Montérégie présentent des taux annuels de décrochage scolaire inférieurs à la moyenne montréalaise et à la moyenne provinciale : 16,8 % à Laval et 16,6 % en Montérégie.
- Les taux de décrochage scolaire des jeunes Montréalais dans le réseau public étaient de 24,1 % chez les garçons et de 17,4 % chez les filles. Pour l’ensemble du Québec, ils s’établissaient à 21,9 % pour les garçons et à 13,9 % pour les filles. Ainsi, le décrochage scolaire toucherait davantage les filles montréalaises que celles du reste du Québec. D’ailleurs, dans certaines écoles montréalaises, le taux de décrochage des filles est plus élevé que celui des garçons.
ÉDUCATION ET ADAPTATION
À Montréal en 2015, plus de 60 % des élèves inscrits dans les écoles publiques francophones et anglophones de Montréal étaient issus de l’immigration, de première ou de deuxième génération.
- 46 % des élèves de première et deuxième génération termineront leurs études dans les temps prévus, comparativement à 57 % des élèves de troisième génération.
- À Montréal en 2014-2015, les élèves handicapés et en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) représentaient 19,4 % de la population scolaire, une proportion inférieure à celles des régions de Laval (22,8 %), de la Montérégie (19,6 %) et de l’ensemble du Québec (20 %).
- Les garçons étaient proportionnellement plus nombreux que les filles à être considérés comme handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage.
- Le taux de diplomation des élèves considérés handicapés et en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage est significativement inférieur à celui des élèves réguliers.
CIBLE 4.2
Faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des services de développement et de prise en charge de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les prépare à suivre un enseignement primaire.
Services de garde à contribution réduite
- Au Québec entre 2006 et 2017, le nombre de places en services de garde à contribution réduite a progressé passant de 196 618 places à 232 034 places au 31 mars 2017.
La région de Montréal disposait de 28 % des places à contribution réduite en mars 2017, suivie de la Montérégie avec 19 % des places. Laval avait 6 % des places.
En 2017, près de 70 % des places en garderies non subventionnées du Québec étaient situées à Montréal, à Laval ou en Montérégie.
- En 2015 au Québec, les frais mensuels pour une place en service de garde pour les enfants de cinq ans et moins étaient de 174 $.
Les frais de garde au Québec sont considérablement moins élevés que les frais applicables dans d’autres villes canadiennes, particulièrement à Toronto (1 128 $).
- À Montréal en 2012, 29 % des enfants en maternelle étaient considérés comme vulnérables dans au moins un domaine de développement.
Il s’agit d’une proportion plus élevée que celle de 26 % observée dans l’ensemble du Québec.
Les garçons, les enfants nés à l’extérieur du Canada, et les enfants provenant de milieux très défavorisés matériellement sont proportionnellement plus nombreux à être considérés comme vulnérables dans au moins un domaine de développement.
Les pratiques parentales en matière de culture et de consommation numérique
Les données de l’Enquête québécoise sur l’expérience des parents d’enfants de 0 à 5 ans menée en 2015 révèlent que, pour l’ensemble du Québec, les parents d’enfants âgés de cinq ans et moins ont pratiqué au minimum une fois par jour des activités culturelles avec leurs enfants :
- 80 % ont joué avec leurs enfants (83 % pour Montréal);
- 50 % leur ont chanté des chansons ou des comptines (57 % pour Montréal) ;
- 41 % leur ont lu ou raconté des histoires (48 % pour Montréal).
Une enquête menée en 2015 par le CEFRIO auprès de 1 000 parents d’enfants âgés de 4 à 17 ans suggère que, au Québec, une vaste majorité des élèves du primaire et du secondaire ont accès, dans leur foyer, à au moins un appareil numérique.
- Environ 8 élèves sur 10 ont à leur disposition soit un téléphone intelligent (81 %), un ordinateur portable (79 %) ou une tablette numérique (76 %).
- Les parents qui ont des enfants d’âge scolaire estiment que leurs enfants utilisent Internet à hauteur de 10 heures par semaine, en moyenne. Environ deux heures seraient consacrées aux travaux scolaires et huit heures à des activités non reliées à l’école.
SOURCE : Lavoie, A. et C. Fontaine (2016). Mieux connaître la parentalité au Québec. Un portrait à partir de l’Enquête québécoise sur l’expérience des parents d’enfants de 0 à 5 ans. 2015. Québec, Institut de la statistique du Québec.
Beaudoin, J., C. Bourget, G. Mallette-Vanier, S. Racine, G. Ducharme et A. Lavoie (2016). Portrait des compétences numériques parentales. Résultats d’une enquête menée auprès de parents d’enfants d’âge scolaire. Québec, CEFRIO.